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Essai utilitaire Polaris Ranger Diesel, le baroudeur des champs

Cette mouture 2019 du Polaris Ranger, en version diesel, se veut plus confortable et plus puissante. Pour la motorisation de son SSV (side-by-side vehicle), le constructeur américain fait appel au Japonais Kubota, qui équipe le véhicule d’un trois-cylindres de 24,8 ch. Des chemins forestiers escarpés et boueux, au nord de l’Angleterre, nous ont permis d’apprécier, le temps d’une journée, les capacités de franchissement de ce véritable engin tout-terrain.

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Permettre des déplacements sur l’exploitation agricole partout et par tout temps, sans craindre de rayer la carrosserie, telle est la faculté du Ranger de Polaris. S'il est peut-être prétentieux de dire qu’il passe partout, le SSV (side-by-side vehicle) du constructeur américain s’en rapproche néanmoins ! J’ai eu l’occasion d'en prendre les commandes sur des chemins forestiers escarpés, humides et boueux. Sincèrement, ce véhicule grimpe aux arbres. Le constructeur nous avait donné rendez-vous au nord de l’Angleterre, sur une exploitation agricole située au bord du lac Windermere.

Au programme, près de trois heures de conduite sur un parcours vallonné traversant une parcelle en cours d’exploitation forestière jonchée d’ornières. Notre session était suivie d’une partie pratique à la ferme d’accueil incluant le transport de ballots de foin, de seaux de granulés et d’outils. De quoi se rendre compte des capacités de l’engin à répondre aux attentes des agriculteurs. Ne perdons pas de temps et partons à l’aventure au volant de ce Ranger diesel version 2019. Nous disposions d’une vingtaine de véhicules alignés dans une prairie. J’ai choisi instinctivement celui qui me semblait le plus représentatif des exploitations françaises, avec des portes semi-ouvertes et un pare-brise vitré. Le constructeur propose un large choix de configurations de cabines : ouverte avec ou sans portes, avec filets de protection latéraux, demi-portes, portes vitrées et cabine fermée avec chauffage et climatisation…

Pour tous les modèles, l’accès à bord se fait aisément grâce à des poignées et à une hauteur de plancher à une quarantaine de centimètres du sol. J’ai pris place sur un siège confortable mais qui pourrait, à mon goût, être plus molletonné. Le Ranger embarque, en version cabine courte, trois personnes maximum, chacune sécurisée par une ceinture.

Une homologation tracteur

Au volant, j’ai de la place pour mes jambes, mais je ne peux pas ajuster le siège. Au plancher, je dispose de deux pédales, logées à droite du passage de roue, l'une pour accélérer et l’autre pour freiner. Il est temps de tourner la clé. Le moteur, situé sous la caisse, résonne bien dans l’habitacle. Il s’agit d’un trois-cylindres Kubota de 898 cm3 développant 24,8 ch. Ce bloc entraîne une transmission à variateur à courroie. À bord, le levier de vitesses tombe sous la main, à droite du volant. Il offre deux gammes – haute et lente –, complétées par une marche arrière et des positions « neutre » et « parking ».

Malgré cette dernière, une commande de frein à main est physiquement présente au centre de la console. J’appuie sur le frein et passe la gamme haute, j’accélère et c’est parti. Le parcours commence par une route goudronnée : de quoi pousser l’engin à sa vitesse maximale de 60 km/h. En version agricole, le Ranger dispose d’une homologation tracteur T1B autorisant cette allure. Les freins à disques sont très rassurants. En quelques mètres seulement, le SSV est immobilisé. Nous poursuivons le trajet pour attaquer enfin des chemins boueux et caillouteux. À certains endroits, la roche mère humidifiée par la pluie orne le chemin, rendant le sol glissant. La déformation des pneumatiques Maxxis, de 27 pouces à profil tout-terrain, favorise l’adhérence de notre utilitaire.

Une assistance à la descente

De fortes pentes boueuses me laissent apprécier la capacité de franchissement du Ranger. Un interrupteur à trois positions sur la console centrale permet de passer rapidement de deux à quatre roues motrices. Le dernier mode active, en plus, le blocage de différentiel. Les suspensions indépendantes renforcent les capacités du SSV à passer les obstacles. Dans les fortes descentes, j’active le mode « Active Descente Contrôle » en appuyant sur un bouton où est apposé le pictogramme d'un quad en dévers. Ce mode permet de générer du frein moteur sur la transmission, sécurisant ainsi cette phase scabreuse, surtout lorsque le SSV tracte une remorque.

Par réflexe, je maintiens néanmoins légèrement le pied sur l’accélérateur afin de garder la courroie de transmission en tension. Une fois ce passage difficile facilement maîtrisé, nous rentrons à la ferme et nous dirigeons vers la stabulation. La caisse en plastique, peu sensible à la déformation, reste un avantage en matière de robustesse et de poids. Sa largeur importante permet d'y charger plusieurs seaux d’aliments. Dans le cas d’un remplissage en vrac, le bennage par vérin fait partie des options. Le constructeur annonce une capacité de charge de 720 kg et une force de traction de 1 134 kg. Ces caractéristiques, sur le papier, semblent intéressantes pour tracter et déplacer une balle ronde, par exemple. Cette journée d’essai nous a permis de mieux nous rendre compte de la capacité de franchissement importante de ce véhicule tout-terrain de moins de 800 kg sur la bascule. Pour des utilisations spécifiques à la ferme, la marque propose, en option, un large choix d’équipements, telle une lame à l’avant.

On a aimé

- Sa capacité de franchissement et son agilité.

- Les trois places en cabine, dont un vrai siège conducteur.

- L'homologation tracteur T1b permettant de rouler à 60 km/h.

On a moins aimé

- Le filtre à air exposé à l’humidité.

- Le bruit du moteur en cabine.

- Le bip du frein à main.

 

 

 

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